Art. 04.08.09, http://niger-en-solidaire.over-blog.com
Je ne vous dis pas comment j'ai remué cartons et vieux papiers pour mettre la main sur mon carnet de vaccinations, qui ne comportait plus aucune information depuis mes 15 ans. Bien avancée tiens !
Bah, un passage chez le médecin, et on a décidé de tout reprendre à zéro. Mes souvenirs me ramenaient vaguement à 98 puisque cette année là j'étais partie au Kenya, mais sans plus.
Donc c'est parti pour DT Polio, typhoïde, hépatite, rage, fièvre jaune et tralala. Pour certains vaccins, direction l'Institut Pasteur. Ils se souvenaient de moi : j'y suis allée en février 98 (pour le Kenya pardi) sauf que le vaccin n'est valable que 10 ans. Allez hop, piqûre de rab, moi qui déteste jusqu'à la vue d'une seringue. En voir une (par exemple sur le plan de travail d'une cuisine, ce qui est bien évidemment sa place) me couvre entièrement l'échine de frissons. Tel le canidé de chasse, je me mets à l'arrêt tandis que ma gorge fait un gros "gloups" lorsque j'essaie d'avaler ma salive.
A chaque piqûre, je détourne la tête et je crie "kaïk" d'avance. Bon lorsque le médecin me dit d'un air mi-goguenard "vous voyez que cela ne fait pas mal", je me sens un tantinet ridicule, mais juste un peu car de toute manière les piqûres ça fait mal.
La réaction est la même à un don du sang : le "kaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiik" semble durer plus longtemps, le regard reste obstinément vissé à la fenêtre ou sur l'horloge. Et le ouf de soulagement est un délice : la machoire a de nouveau une vie, et c'est relache totale au niveau musculaire.
Heureusement qu'on ne fait pas ça tous les jours !