Bonne question, merci de l'avoir posée.

Il y a un an ou deux, j'aurai pu répondre par un oui franc et massif. A l'époque, j'ai pris la décision de faire et d'aller au devant, vers le Niger.

Depuis, je trie toujours mes déchets, je me lave les dents scrupuleusement en fermant le robinet, j'utilise le papier recto verso pour mes impressions (au grand dam de certains), j'éteins les veilles d'appareils électriques et je n'ai pas arrosé mon jardin cet été.

Bref, je crois avoir fait le tour des éco-gestes désormais habituels.

En même temps :

- j'aurai pu économiser les déchets en choisissant davantage mes achats

- je n'ai toujours pas de gobelet à eau à côté de ma brosse à crocs

- je n'ai pas convaincu mon patron en ce qui concerne la disparition des forêts (ça viendra !!)

- j'ai du mal avec mes prises, qui se trouvent derrière les meubles, qu'il faurdrait déplacer systématiquement, et pour ma box si je la coupe je n'ai plus accès à mon répondeur téléphonique

- aucun mérite pour le jardin : pas de pluie en juillet, et on se rattrape ce mois-ci

Vu que je mate à fond les infos sur les pluies du Pakistan, les incendies russes, et les autres intempéries à l'autre bout du monde ou au coeur de notre hexagone, je cherche des solutions où je pourrai intervenir.

Hormis vitupérer sur les conditions climatiques, j'ignore comment agir.

Et surtout je me demande comment faire pour faire plus, ou alors autrement.

C'est en tentant d'amadouer Alice que je me stupéfige à la lecture d'une incroyable brève.

Sous le couvert de consommation durable, une superette so british proposerait depuis quelques mois quelques steak et saucisses d'écureuil.

L'argument du gérant : "L'écureuil est une forme de viande très durable. Pour produire une tonne de boeuf, il faut 15 tonnes de céréales ... Les écureuils se nourrissent de ce qu'ils trouvent dans la nature et ils sont trop nombreux."

Population trop abondante : révisons notre modèle économique et revoyons nos modes de consommation ! 

En même temps, on est au pays des escargots et des cuisses de grenouille. Sauf que je me vois mal me régaler d'un pâté de Chip ou d'une brochette Dale.

Et puis je me dis qu'on peut compter sur le soutien inconditionnel d'une certaine banque. Ma première tirelire représentait d'ailleurs un bel écureuil doté d'une magnifique queue en panache. Je ne vois pas comment la banque des petits et grands épargnants pourrait se passer de son emblématique mascotte, à moins de donner une forme de rôti à toutes les tirelires de France et de Navarre !

Si vous avez des doutes : lien vers article Le Monde