24.10.08, http://niger-en-solidaire.over-blog.com

Oui, je crois qu’on peut l’appeler comme ça. Au départ, il s’agissait juste d’une blague entre mon fichier xls et moi, une façon de marquer la progression quantitative de tous les objets que les uns et les autres m’ont transmis pour cette mission de solidarité au Niger. Au fil des jours, surtout les derniers à la veille du départ, le butin s’est accru de manière assez spectaculaire, sans compter, malheureusement, les objets qui sont restés en France faut de temps pour les récupérer (hé hé, j’ai plus d’un tour dans mon sac !!).
Après l’épisode du rdv manqué à la douane (bureaux fermés à 17 heures et quelques), du retour le lendemain avec « présentation » successive de tous les douaniers de l’aéroport (là j’exagère un tantinet) jusqu’au bureau de l’inspecteur chef (véridique : j’ai sa carte de visite), que de péripéties.
Un fameux concours de circonstances : la collecte d’objets a été organisée de mon propre chef, Planète Urgence n’était pas forcément au courant, d’où une absence de formulaire officiel destiné à la transmission à l’ONG, ceci explique le caractère récalcitrant mais légitime des autorités en place face à un tel irrespect du protocole. Un comble pour celle qui prône process et procédures !
L’arrivée de Moussa Sidikou a marqué mes relations avec la douane de Niamey de façon plus que satisfaisante. S’il n’a pas pu nous accueillir lui-même à notre arrivée (la faute à un colloque de préparation en vue d’une prochaine réunion à l’ONU), Moussa nous a contacté le soir même de Genève pour nous souhaiter la bienvenue et nous remercier de notre présence. Le coordinateur national de l’Epad Niger est rentré le lendemain à 3 heures du mat (il avait froid en Suisse, étonnant n’est-il point !), pour nous saluer au chant du coq et me montrer du doigt juste après le zénith mon précieux chargement (ne me demandez pas comment il a réussi cet exploit, moi-même j’ai pas osé).
En France comme au Niger, le poids de la malle en a fait rire plus d’un !!!
Au total, le pactole pèse 142 kilos pour la partie fret, 3 kilos de clés (sacré trousseau hein !) et les 46 kilos de bagages autorisés.
Vu les mines réjouies sur les photos, je pense que les membres de l’ONG sont contents de tous nos efforts !
Allez quelques photos ...

 

 

 

 

 

 

13.10.08, http://niger-en-solidaire.over-blog.com

Figurez-vous que mon ami Joël m'a contacté très dernièrement. "On a récolté pour toi 31 kilos de cahier" m'a-t-il annoncé tout de go. J'avoue qu'à l'autre bout de la France, j'en suis restée scotchée (Ecosse ou Irlande je vous laisse juge lol). Bon, ils ont sacrément retroussé leurs manches à Versailles.  "Par contre, comment on fait pour te faire parvenir ça ?". Heu, bonne question (qui restera en suspens 2 jours durant).
Un aller-retour en train ? Pas glop : 31 kilos, ça fait lourd dans le sac à main.
Trouver un amour de collègue qui y descende professionnellement ? Ben ça serait signer une déclaration de guerre !
Expédition via la Sernam ? Possible, mais ya le coût aussi !
Puisqu'il y a plus d'idées dans 100 000 têtes que dans 1 (la mienne, je tiens à préciser relol), j'ai lancé un SOS lundi dernier.  Vous ne pouvez vous imaginer le nombre de personnes déçues ("On circule qu'en métro", "Des Ardennes je peux pas faire grand chose", ... ) et aussi d'idées comme http: //colis-voiturage.fr merci Fréd, je connaissais pas le principe pour les paquets et colis).
C'est le Jean-Pierre qui s'y colle : il habite le pôle Nord et travaille à Lutèce. Jean-Pierre m'a téléphoné, on a blablaté, il a ri, moi aussi. N'empêche, le lendemain dès l'aube, à l'heure où banchit la campagne de cette superbe et splendide brume de loups-garouxx qui me laissera à jamais un souvenir impérisable, hé bien le Jean-Pierre était à Versailles sans passer par la case château pour toucher le jack-pot.
"Z'êtes garé loin (nan nan pas trop) parce que mine de rien et sans en avoir l'air, ça pèse 3 tonnes (non non, 31 kilos que, tel un bel et svelte haltérophile je soulève d'une main afin de placer le tout sur mon épaule droite (en même temps mon épaule riglole jaune) et en me demandant why my car is so far ....
200 kilomètres plus loin, le Jean-Pierre sait pourquoi il s'esclaffe autant : la mission sera accomplie dans les temps. Et d'une oreille goguenarde (ben vi, ya pas que l'air qui le soit), il attend patiemment les escarpins de la douce et matinale lucy (c'est moi lol, et il est vendredi vers 16h00) tandis qu'au final c'est la dream team qui l'acceuille.
Dur dur très dur, l'appréciation de charmant charmant en (sous)levant le petit paquet.
Mais : objectif ok, colis livré.
De nouveau, merci à toutes celles & ceux qui ont répondu à le SOS.