Depuis quelques temps, mes velléités de jardinière en herbe sont mises à mal. En l'occurrence, le nouvel espace de mon pocket-garden fraîchement agrémenté de terreau et de jeunes plantounettes subit nombre d'outrages félins. Particulièrement à l'affût de ces agitateurs de tranquillité, je m'aperçois que le printemps précoce fut l'occasion de l'accroissement de la population carnassière façon pattes de velours. 

Voici donc le spécimen...

Plutôt mignonne la bestiole hein !

Il faut dire que rencontrer un siamois aux yeux bleus est chose rare pour moi.

Plusieurs jours plus tard, je tombe sur un tableau détonnant.

Mince alors : je vois double !!! De fait, les dégâts s'expliquent.

Quelques temps plus tard et profitant d'un timide rayon de soleil entre 10 averses lors d'un apéritif improvisé entre amis, nous voyons alors l'un des matous user de son droit de servitude pour une promenade non loin de complies.

- Au fait, ai-je lancé, est ce que je vous ai dit que mes voisins avaient 2 siamois ?

- 2 siamois, fut la réponse. Ça fait combien de chats : 2 ou 4 ?

- 2 bien sur, ai-je avancé fière comme Artaban.

Toutefois, j'ai du récemment réviser mon jugement, justement hier après-midi. Entre deux siestes dues à un bronco-pneu quelque chose, mon regard s'est incidemment dirigé vers ma terrasse où j'ai découvert avec stupeurs et tremblements ...

Un siamois c'est rare. Une coupelle de lait peut pas faire de mal. Deux, ça fait la paire. Quand y a du lait pour 1, y'en a pour 2. Trois, c'est tellement curieux que j'en ai dégainé l'appareil photo ! Sauf que je vais arrêter le bon lait d'ici pour les bestioles. Car maintenant : elles campent ces ptites bêtes !!!

Donc terrasse adoptée. J'ai juste l'impression d'être face à des mogwai tassés sur eux-mêmes, pile-poil devant la baie vitrée et guettant le moindre de mes mouvements pour mettre la machine ronron en route. Ma pensée la plus chère, en découvrant cette tripotée de triplés, a consisté en un OUF de soulagement : les mogwai n'existent que dans les films. Ils ne prolifèrent pas pour devenir des gremlins à la moindre goutte d'eau.

Cet après-midi, tandis que je jetai un regard vitreux et explosé par une sinusite ...

 Non pas 1, 2 ou 3 mais bel et bien 4.

Pfff, ya pas de justice. Au final, c'est le copain qui avait raison : 2 siamois, ça fait 2 ou 4 matous ? Ben 4 fois plus de dégâts dans le jardin, sans compter les miaouh à toute heure !

Plutôt qu'une coupelle de lait, je songe désormais à réarmer mon pistolet à eau. A moins que je n'attrape les boules de poils pour aller les perdre à la campagne. Même pas : les ventres-à-pattes sont farouches. Si je veux être sereine aux beaux jours, et pour éviter l'invasion dès la baie vitrée open, il va falloir que quelqu'un me prête un chien !

Mission accomplie et liberté recouvrée pour BCID 915-10271438.

Hum, je suis consciente que de prime abord ça doit ressembler à des chinoiseries. Voilà donc quelques explications.

Début janvier, un ami de Marcq en Baroeul m'offre un livre. Sa soeur le lui a remis, et là je me retrouve avec La mémoire assassinée de Taylor Smith. J'avoue, le genre m'émeut peu ; le principe m'interpelle davantage... L'étiquette m'amène sur le site de Bookcrossing et je découvre comment les bouquins s'évadent de leurs étagères.

Pour celui-ci et en remontant la piste, j'apprends que l'ouvrage a été libéré dans une station service à Genève.

Quelques kilomètres plus loin, c'est à Valleiry en Rhône Alpes que l'histoire reprend.

Comment est-il parvenu à Marcq en passant par Amiens, car trouvé dans un Paris Amiens par la frangine du copain, telle est la question. Et là je viens de lui offrir de poursuivre sa route, quelque part entre Lyon et Grenoble ...